Conférence – Des fossiles d’hier à la biodiversité de demain,...
Le 09/10 -01/01 à
Dans le cadre de la semaine de la Science et de l’inauguration de l’espace « 100 Millions d’Années sous les Mers » consacré aux poissons-fossiles du Liban, en présence de Son Excellence Monsieur l’ambassadeur du Liban en France, Rami Adwan, du Dr Pierre Anhoury, propriétaire de la collection et de Norbert Fradin, fondateur du Musée Mer Marine :
Conférence, à 17h00
« Des fossiles d’hier à la biodiversité de demain, quel avenir pour le vivant ? »
par Gilles Bœuf, biologiste, Professeur invité au Collège de France et ancien Président du Muséum National d’Histoire Naturelle.
La vie émerge dans l’océan ancestral vers 4 000 millions d’années (Ma). Puis elle se différencie entre les milieux littoraux et terrestres vers 1 000 Ma pour les cyanobactéries, 450 Ma pour les pluricellulaires plus organisés, champignons, plantes et animaux.
Les poissons fossiles du Liban sont datés de la fin du crétacé autour de 90-100 Ma et vivaient en milieu littoral peu profond, littoral qui fut le siège des sorties de l’eau et du passage de la respiration aquatique à la respiration
aérienne.
L’humain, quant à lui, se différencie en Afrique entre 4 Ma et 400 000 ans. Bien entendu, il ne saurait être question ici de « sortir » l’humain de la biodiversité et de la nature, il en fait partie, mais il s’est si singulièrement comporté qu’il est aujourd’hui devenu la plus puissante force évolutive sur notre planète : domestication du feu, invention de la culture de végétaux, domestication d’animaux, invention de la machine à vapeur, soif d’énergies fossiles et enfin utilisation de la bombe atomique en 1945, qui lance une course au progrès frénétique, en accélération constante, doublée d’un boom démographique sans précédent.
Les travaux récents sur l’incroyable interrelation entre les microorganismes et les plantes et animaux amènent à penser bien différemment l’évolution biologique et les bases de l’écologie aujourd’hui. Alors, passer de faber à sapiens doit impliquer le respect, le partage, la tolérance, l’humilité, la prévoyance et de rompre avec la cupidité ! La recherche scientifique est encore plus indispensable dans un tel contexte. Acceptons définitivement que nous sommes dans cette biodiversité, pas à côté, que nous avons besoin des autres, et trouvons les moyens de nous ré-harmoniser avec le vivant.
Entrée gratuite, réservation obligatoire : contact@mmmbordeaux.com